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3e – Orchestre à Caen Des coulisses au spectacle 2022/23

(Comment écouter la musique savante en concert ?)

Musique savante (pas ancienne !): musique plus complexe, qui demande un savoir pour la comprendre (il faut l’étudier pour l’apprécier)

Musique populaire (pas seulement d’aujourd’hui !) : musique plus simple, facile à retenir, qui se répète, composée pour le peuple.

Exemple 2021 : « Savez-vous planter les choux…. » comptine trés POPULAIRE reprise par Black M et Gims.

2e exemple, juin 2021 : Soso Maness – Petrouchka (Clip officiel) ft. PLK 

Origines : Petrouchka = comptine russe + sur l’air de Kalinka

Problème des paroles qui font l’apologie de la drogue (+alcool et  armes) :

« Dans la zone, on vend la drogue, ça fait TP, ça crie « akha »
Et dans l’hall, j’suis sous pi’, j’suis sous teh, sers la vodka
RS3, quatre cagoules, un traceur, charge le AK
Sac Chanel, elle m’donne le go, ma gadji c’est Petrouchka… »

 

Mise en place de la séquence :

1- Groupe de 3 élèves (type oral de DNB) avec des compétences complémentaires :

2- Agenda :   préparer un exposé de  type oral DNB (sujet d’Histoir des arts)  : avec un PLAN, des photos, des vidéos avec du son, dans un DIAPORAMA (sur l’ENT et sur plusieurs clés USB)

– consulter le doc : oral_2020_fiche d’évaluation ORAL DNB : documents pour les élèves (Mme Lemonnier sur ENT)

– Ziksévigné : écouter les œuvres

PRODUIRE une chanson populaire : choix libre, groupe libre (à chanter SANS LE CHANTEUR!!!)

– Pronote : QCM à faire

3- Présentation d’une audition  : faire écouter 1 extrait dans l’exposé !!!

  • INTRODUCTION : présenter votre sujet et l’organisation de votre discours, le PLAN
  • DÉVELOPPEMENT = PLAN
    • a- le compositeur (rapide, l’essentiel!)
    • b- l’œuvre à étudier : expliquer le NOM de l’oeuvre, et sa forme (sa structure) = son organisation
    • c- en quoi cette musique est de son époque ? (Classique, Romantique, Moderne, Contemporaine).
    • ATTENTION : utiliser le vocabulaire fourni en bas de cette page !!!
  • CONCLUSION : redire + impressions personnelles

Opération « Des coulisses au spectacle »

Préparation de la répétition générale de l’ Orchestre de Caen

2022/23 : répétition générale mardi 21 mars 2023 à 11h

Concert d’ouverture du « Festival Aspects des Musiques d’Aujourd’hui »

Artistes invités : Gary Hoffman, violoncelle

Orchestre de Caen : direction Kanako Abe (chef d’orchestre)

 
ANNONCE du CONCERT : Pour la 41ème édition d’Aspects, une étude complète de l’œuvre de Graciane Finzi est proposée (concerts, mini-concert adapté pour le jeune public, avant-scènes, masterclass et exposition). Rendez-vous le 21 mars à 20h, au Conservatoire & Orchestre de Caen, pour le concert d’ouverture, où sera jouée pour la première fois la nouvelle pièce symphonique de Graciane Finzi :  Matière, Espace, Temps (commande du festival Aspects 2023) par l’Orchestre de Caen.
 
PROGRAMME du concert :

1- Graciane Finzi (née en 1945), Epoque Contemporaine (de 1950 à aujourd’hui)

nouvelle œuvre : Matière, Espace, Temps (création-commande du festival Aspects)

2-  Graciane Finzi (née en 1945), Epoque Contemporaine (de 1950 à aujourd’hui)

Errance dans la nuit, ballade pour violoncelle et orchestre, version n°2 (21’)

3- Franz Schubert (1797-1828), Epoque Romantique au XIXe siècle

Symphonie n°4 en ut mineur D.417 dite Tragique (30’)

Adagio molto – Allegro Vivace / Andante / Menuetto : allegretto vivace / Allegro

Audition 1 :Graciane Finzi : Matière, Espace, Temps

Graciane Finzi travaille avec Jean Audouze, astrophysicien (savant) : « je n’imaginais pas que j’allais être amené à collaborer avec une compositrice de musique classique aussi douée et productive qui a l’immense et le rare mérite de chercher à mettre son art pourtant difficile à la portée de tous.

Et il cite ce poème qui les a inspiré : « Univers, tu es né du chaos. Tu n’es pas né. Tu es devenu intelligible. Avant l’avant, j’ignore tout de toi. Tu es apparu à la fois matière espace et temps. Ton émergence fut flamboyante. Les quatre forces étaient tressées. La gravité s’est vite séparée. »

La 41e édition du festival caennais célèbre la compositrice Graciane Finzi : plongée dans une œuvre toute personnelle, faite pour être partagée.

Matière, Espace, Temps : le titre de la nouvelle pièce de Graciane Finzi (née en 1945), donnée en ouverture du festival, cerne bien sa pensée musicale. C’est une musique intérieure qui se matérialise au moment de l’écriture, parée de ses couleurs, de son harmonie propre, prête à être livrée aux interprètes et au public. Sans renoncer forcément à la complexité (musique savante), elle ne perd jamais son auditeur – ni dans le déroulement temporel (forme du morceau) ni dans le paysage harmonique – mais le surprend par un propos qui semble toujours spontané.

Une musique qui repose sur l’association

C’est une musique dense, qui repose sur l’association – des rythmes, des accords, des figures – et qui pour cela même privilégie la musique de chambre, l’orchestre ou le concerto. On entendra ainsi Errance dans la nuit (avec le violoncelliste Gary Hoffman, 21 mars) ou Par-delà les étoiles, création pour violon et orchestre (par Florian Maviel et l’Orchestre régional de Normandie dirigé par Jean Deroyer, le 26) parmi une multitude de pages jouées par des musiciens complices (l’ensemble Des Équilibres), l’équipe artistique et pédagogique du Conservatoire de Caen (notamment la soprano Anne Warthmann dans l’opéra de chambre Fräulein Else d’après Schnitzler, le 25), ou, lors des avant-concerts, des étudiants qui auront ainsi l’occasion de travailler avec la compositrice. Jean-Guillaume Lebrun (https://www.journal-laterrasse.fr/aspects-la-41e-edition-du-festival-caennais-celebre-la-compositrice-graciane-finzi/)

Univers, tu es né du chaos. Tu n’es pas né. Tu es devenu intelligible. Avant l’avant, j’ignore tout de toi. Tu es apparu à la fois matière espace et temps. Ton émergence fut flamboyante. Les quatre forces étaient tressées. Lagravité s’est vite séparée

Graciane Finzi entre au Conservatoire National Supérieur de Paris à l’âge de 10 ans ! À l’âge de 15 ans, elle quitte la classe de 4e et se tourne résolument vers les classes d’écriture : elle obtiendra les premiers prix d’harmonie, de contrepoint, de fugue et de composition dans ce même CNSM de Paris.
Plusieurs prix ont récompensé son talent de compositrice .
Elle est nommée Professeur titulaire au CNSM de Paris en 1979 où elle exerce toujours.
Son catalogue comprend plus d’une centaine d’œuvres qui sont jouées dans le monde entier par de grands solistes et orchestres renommés.

Graciane Finzi utilise les instruments, qu’il s’agisse de masse orchestrale ou de solistes (concerto) en tenant compte de leur individualité, puis les unit par groupes juxtaposés, superposés, dont chacun possède son propre dynamisme, ses pulsions, sa couleur, son rythme de vie, multipliant ainsi ce que, en termes de métier, on appelle des parties réelles. Dans un langage moderne qui utilise des progressions harmoniques et chromatiques hors de la tonalité (= atonale), elle établit des pôles d’attraction entre les notes. Cela guide à la compréhension d’une musique jamais abstraite mais visant l’expression immédiate de la vie et des sentiments profonds de l’homme.
Quelques œuvres charnières : Soleil Vert pour 97 musiciens créé en 1984 par l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Un tournant va s’opérer dans son langage en 1997 avec son Concerto pour piano et orchestre créé par Jean-Claude Pennetier et l’Orchestre de Montpellier. C’est alors qu’elle s’oriente vers un langage plus harmonique. La multiplicité des couches sonores va s’organiser pour former des harmonies géantes et des couleurs insoupçonnées. Et puis il y a sa tendre Errance dans la Nuit, ballade pour violoncelle et orchestre, créée par Gary Hoffman et l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Et puis il y a aussi la Tombée du Jour écrite pour José Van Dam sur le très beau texte de Michel Schneider créée salle Pleyel à Paris avec l’ensemble Orchestral et John Nelson. Elizabeth Chojnacka parcourt le monde avec son romantique Espressivo pour clavecin amplifié et sons fixés.
Elle a une action pédagogique importante en s’impliquant dans la vie de la Cité avec ses opéras Le Clavier Fantastique et Quand un enfant voyage chantés par des centaines d’enfants d’écoles et collèges, encadrés par des maîtrises et orchestres professionnels, et ce, dans plusieurs villes de France en de nombreuses représentations. Et puis, il y a Là-bas peut-être, spectacle total pour adolescents avec danse, chant, vidéo, sons fixés, accordéon, percussions africaines et ensemble instrumental pour lequel les ados les plus récalcitrants adhèrent pleinement. Cet opéra a été créé à Lille au Grand Bleu et au Nouveau Siècle par l’Orchestre National de Lille pour plusieurs représentations.
… La musique de Graciane Finzi est une sorte de recréation de l’Art partant sur des bases nouvelles, une genèse de création du monde, un chamboulement du magma d’où sort une autre conception de la musique .… Il y a cette force étrange qui emporte l’auditeur dans un monde envoûtant (extraits d’articles de presse).
Graciane Finzi utilise aussi les mélanges de genre. Elle n’hésite pas à mêler dans sa musique des chants Flamenco dans Ode à Dali, des rythmes d’Afrique avec Nomade et Brume de Sable, écrire sur des textes en Gallego Alma Mareira créé à Saint Jacques de Compostelle, direction Antoni Ros Marba, en arabe classique sur un texte de Adonis. Elle explore aussi un monde sonore en découvrant l’univers des astrophysiciens Jean Audouze et Michel Cassé qui lui écrivent les textes Univers de Lumière et La Robe de L’Univers.
Graciane Finzi nous dit : Peut-on parler de romantisme (XIXe siècle )? Peut-être, je ne sais pas. D’expression ? Oui, je l’espère. De sentiments ? Très certainement et je le souhaite.

” Un peu Clara, compositrice et pianiste, un peu Robert pour l’abondance de la production et le goût des titres poétiques, Graciane Finzi aime les Schumann et leur a rendu un libre hommage dans L’Amour et la vie d’une femme pour trio à cordes, un genre que n’ont jamais pratiqué ni le mari ni la femme ! Compositeur ou compositrice ? Il n’importe ! Graciane Finzi fait partie de celles qui font entrer par la voie unique la ”création au féminin” dans le troisième millénaire. Qui a écouté les émouvantes mélodies avec orchestre de La Tombée du jour, la sombre ballade, L’Errance dans la nuit, pour violoncelle et orchestre, ou encore Le Dernier Jour de Socrate, opéra d’une puissance sobre et altière, en sera convaincu. ”Brigitte François-Sappey 2018

Audition 1 bis : Ouverture pour une symphonie (création) | Orchestre Sorbonne Université

Forme du morceau : écouter à 0’55, puis à 7’00 = retour du thème du début = structure

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Audition 2 : Errance dans la nuit, ballade pour violoncelle et orchestre, version n°2

Errance dans la nuit par la compositrice française contemporaine, Graciane Finzi, interprétée de manière experte par le violoncelliste Gary Hoffman et l’Orchestre National de Lille. C’est principalement sombre et maussade, une création merveilleuse et cet enregistrement en direct lui rend pleinement justice .

 » Il s’agit de mon second concerto pour violoncelle et pour grand orchestre. En fait, c’est Gary Hoffman qui me l’a demandé, après avoir entendu mon œuvre pour grand orchestre « Soleil vert », donnée par l’Orchestre français des Jeunes. J’ai donc eu le bonheur d’écrire ce concerto “dans le son” de Gary Hoffman. Gary Hoffman a une façon particulière d’emmener l’auditeur très loin dans le monde sonore. Et c’est le mode poétique de son jeu qui a déterminé le langage du concerto – davantage sans doute que la technique pure, bien que la sienne soit superbe !
J’ai donné à cette œuvre le titre d’Errance dans la nuit, pour dire le calme mais aussi l’angoisse, les souvenirs violents en filigrane, peut-être encore une promenade amoureuse ou au contraire solitaire et rêveuse. Le concerto est en un mouvement enchaîné avec un début et une fin un peu analogues, sur des “quintes à vide”, en doubles cordes au violoncelle et une grande nostalgie. Il n’y a pas vraiment de thèmes, au sens courant, plutôt des idées musicales, une pensée qui revient, sans être véritablement déclinée ni développée.
L’orchestre ici, se présente comme un tapis sonore relativement compact, avec très peu de contrepoint entre les différents instruments ; il s’agit plutôt d’une musique très harmonique, avec parfois des effets de clusters, des couches sonores comportant tout de même des pôles d’attraction entre les notes. « 

Remarque : musique tonale (consonnante = sonne juste) ou atonale (dissonnante = sonne faux) ?

Forme du morceau : structure détaillée du morceau (contruit comme votre exposé : intro, developpement, conclusion (=rappel de l’intro)

Rq : toux avant (et après)
– 0’45 thème 1 (ou MOTIF 1)  : violoncelle (vlc) soliste, double corde (+toux) tempo lent
– 1’30 entrée orchestre (orch.) en cluster tenu : masse sombre, sonne faux, cordes puis vents puis percussions = timbales.
– 1’50 reprise thème 1 vlc + orch. = cordes en longues notes tenues.Rq : concerto = dialogue soliste/orchestre
– 2’33 soliste s’enerve, tempo accelère + orchestre en cluster qui monte dans l’aigu
– 2’50 alternance soliste/orchestre ( cordes puis vents puis percussions + +)
– 3’24 SILENCE !!
– 3’28 orch. Thème 1 lent puis violoncelle : discussion = CONCERTO
Rq : sonne faux, sonne juste (tonale) ? Bizarre = atonale
Succession de masses sonores les unes après les autres, en crescendo orchestrale
– 4’13 orchestre tenues (harmonie) + mélodie du violoncelle. Presque ROMANTIQUE XIXe = tonale
– 4,42 SILENCE !!
– 4’45 thème 2 vlc petit motif rythmé 3 notes courtes + bourdonnement orch. = tempo rapide. cordes puis vents puis percussions
– 6’02 SILENCE
– 6’05 reprise thème 2 vlc.
– 6’19 vlc lent alterne mélodie et accord en double cordes, s’énerve + orch.
– 7’40 thème 3 : orch. tenues + mélo vlc. rapide sul ponticello. Presque ROMANTIQUE XIXe = tonale (Schubert)
– 8’01 dialogue vlc / flûtes puis clar (les Bois).
– 9’28 l’orage revient : percussion, tempo accelerando, fouillis = atonale
– 10’02 se calme (tenues des cordes)
– 10’30 jeu de timbres : sul ponticello, harpe ? Piano
– 10’41 reprise thème 3
– 11’15 thème 4 vlc. Rythme de marche bancale ?
– 11’48 orch. Rythme de marche atonale
– 12’22 vlc rythme rapide thème 3 puis re-marche, qui s’enerve
– 12’44 reprise thème 3….se calme (tempo)
– 13’01 vlc rythme rapide reprise thème 3. Avec marche en crescendo orchestrale..
– 13’52 l’orchestre se déchaîne à nouveau (9’28) !
– 14’23 thème 5 dans l’aigu, violon en écho ? Romantique sur orchestre en tenues
– 15’03 reprise thème 1 + violons en dialogue sur thème 5
– 15’46 entrée tenues orchestre : dissonance (atonale) violons, plusieurs crescendo orch.
– 17’37 SILENCE !! Puis vlc soliste !!! Pas d’orchestre !!!
– 17’39 reprise thème 2 vlc petit motif rythmé + réponses aigu tenue
– 18’32 thème 6 mélodique lent (+ tel. Portable) : solo de violoncelle
– 19’38 re-reprise thème 1 + entrée orchestre. Cluster (comme au début)
– 20’17 SILENCE !!– 20’22 Finale : vlc seul sur thème 1 varié. Decrescendo
– 21’06 fin + SILENCE !!
– 21’17 applaudissements

 

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Audition 3 : Franz Schubert (1797-1828),

Symphonie n°4 en ut mineur D.417 dite“Tragique” (30’)

1-Adagio molto – Allegro Vivace / 2-Andante / 3-Menuetto : allegretto vivace / 4-Allegro

Analyse 1er mouvement :

 

Analyse 2e mouvement :

 

Analyse 4e mouvement :

 

La 4e symphonie de Franz Schubert

Symphonie no 4 en ut mineur Tragique », D 417

Franz Schubert

La quatrième symphonie en ut mineur D. 417, baptisée « tragique » par l’auteur même, est une œuvre du compositeur autrichien Franz Schubert, composée en 1816, à l’âge de 19 ans.

Historique

Elle a été écrite un an après sa troisième symphonie dans le courant du mois d’avril 1816. Selon la note de Schubert à la fin de la partition, la symphonie a été terminée le 27 avril 1816. Au moment de la composition de la symphonie, Schubert travaillait comme « Schulgehülfe » à l’école de son père à Vienne et postulait mais sans succès malgré l’appui de son ancien professeur Antonio Salieri, à un poste d’enseignant de musique à Ljubljana.

En écrivant pour la première fois une symphonie dans une tonalité mineure = « triste », Schubert satisfaisait une aspiration profonde. Son appellation, donnée par le musicien lui-même, est en rapport avec l’atmosphère de l’œuvre (la première symphonie écrite en mineur, et la seule, mise à part son inachevée), qui contraste avec les trois précédentes.

La première eut lieu à Leipzig le 19 novembre 1849, soit précisément 21 ans après la mort du musicien , sous la direction de August Ferdinand Riccius, dans le cadre d’un concert organisé par la société de musique Euterpe.

Antonín Dvorák a été en son temps l’un des rares admirateurs des premières symphonies de Schubert, dans lesquelles, il reconnaissait la personnalité de Schubert – en dépit de l’influence de Haydn et de Mozart – dans le « caractère des mélodies (= romantique) », dans la « progression harmonique »2 et dans les « nombreux détails exquis de l’orchestration »2.

Structure

L’œuvre comprend quatre mouvements et son exécution demande environ une demi-heure. 1er thème


\relative c' {
  \tempo "Adagio molto"
  \key c \minor
  \time 3/4
  c2.\ff->\fermata | r4 c\p as'~ | as8 (fis g4) f'!~-> | f8 [(d es)]
}
  1. (00:00) Adagio molto – (2’33) Allegro vivace
  2. (09:44) Andante
  3. (19:07) Menuetto. Allegro vivace – Trio
  4. (22:21) Allegro

Schubert se situe entre l’époque Classique (fin XVIIIe) et de l’époque Romantique (XIXe)

– époque Classique (fin XVIIIe) : suivre les mêmes règles, forme = structure du morceau, thème….

– époque Romantique (XIXe) : se libérer des règles pour faire ressentir des sentiments (tragique….)

« Si Haydn, et surtout Mozart, se profilaient derrière les trois premières symphonies, c’est à Beethoven que fait penser la quatrième, achevée en 1816 et baptisée plus tard « tragique » par le compositeur lui-même (un qualificatif qui laisse perplexe ?, malgré une gravité à laquelle la période pessimiste que traverse Schubert n’est sans doute pas étrangère). Ne serait-ce que par la tonalité choisie, ut mineur, Beethoven est présent : c’est, en effet, la tonalité de la cinquième Symphonie. »  C’est également la tonalité de l’ouverture de Coriolan. « C’est donc une tonalité marquée du sceau de l’affrontement héroïque dans l’œuvre symphonique de Beethoven ; c’est ainsi que Schubert l’a perçue, et c’est le sens qu’il a probablement voulu donner à son œuvre en choisissant cet ut mineur. »

Et parallèlement, par l’adoption d’un effectif renforcé (avec quatre cors), il a voulu une œuvre plus ample orchestralement qu’à l’accoutumée. Voilà pour les ambitions, et en effet l’œuvre « révèle une vigueur accrue, plus de personnalité, un grand souci de la construction et un essai d’unité.

Ceux qui découvriront cette symphonie, et peut-être même ceux qui en sont familiers, doivent se demander d’où sort ce sous-titre « Tragique » pour cette œuvre qui n’évoque ni gravité ni détresse, pas au sens mahlérien des deux termes : la peur de la mort. Ce n’est pas un surnom tardif mais un choix de Schubert1816 est une année de Lieder, on les compte par dizaines. Schubert sait très bien que la reconnaissance d’un compositeur passe par l’écriture de symphonies, les plus imposantes et dramatiques possibles, dans cette Vienne qui connaît les premiers soubresauts du romantisme. Ce manque de notoriété lui pèse et fait de l’année 1816 une période dépressive et pessimiste. Comme MozartSchubert utilise peu les tonalités mineures. Mais subjugué comme le tout Vienne par la fabuleuse 5ème « du destin » de Beethoven de 1808Schubert retient le Ut mineur, tonalité pathétique, et souhaite disposer d’une orchestration élargie par rapport à celle des trois premières symphonies déjà écrites. Ut mineur, un grand orchestre, la nouvelle symphonie sera « tragique« . Mais Schubert n’est à cet époque ni sourd ni vieillissant, amer mais encore confiant, l’œuvre va sonner avec dramatisme certes, mais avec tant de lyrisme que le mot « tragique » semble à la fois justifié et excessif…

1 –(00:00) Adagio molto – Allegro Vivace : Un grondement de tonnerre de l’orchestre à l’unisson introduit la symphonie. Un sombre tutti suivi d’une marche solennelle et rythmée, 1er thème dans lequelle entre les coups de timbales s’entrelacent dans les ténèbres les cordes et les vents. Oui, on ne peut nier l’effet tragique et éprouvant de ce sombre adagioSchubert s’inspire-t-il du même effet introductif que ceux de la symphonie N° 103 de Haydn ou de la symphonie N°7 de Beethoven : une inquiétante résignation (expression des sentiments = romantique) avant de lancer une tentative de réconciliation dans l’allegro ?

[2:33] AllegroVivace : Exposition du Thème 1 une surprise, envolée de l’allegro dans l’insolite mi bémol majeur ! Le flot musical devient vaillant, emporté, déchaîne une lutte farouche entre divers motifs plutôt allègres. Le contraste émotionnel avec la douloureuse introduction est saisissant. La musique est fortement rythmée, les traits de cordes agressifs. Le climat se veut tendu et nerveux. Comme souvent chez Schubert, on peut trouver la structure du mouvement répétitive, conséquence d’une mise en pratique pure et dure de la forme sonate (= classique),

[3:09]Exposition du Thème 2 la force épique qui se dégage de ce torrent orchestral nous entraîne avec passion dans la tourmente.

[4:40]reprise du Thème 1  + [5:14]reprise du Thème 2

[6:40]Développement 

[7:28] Réexposition Thème 1

[8:02] Réexposition Thème 2

Tout l’intérêt de la direction de Marc Minkowski est d’appuyer le trait, de gommer tout faux romantisme éthérée à cette œuvre qui doit tant au classicisme dans la forme, et à la sauvagerie thématique d’un Beethoven que Schubert idolâtre. On pourra ne pas raffoler des sonorités rugueuses des instruments historiques, voire douter de leur justesse, mais bon sang, quel flamme !!  Et c’est là que l’utilisation d’un cor en mi (qui sonne dans le grave comme un trombone) trouve une place judicieuse dans l’orchestration. Et bien entendu, le jeune homme jongle les modes majeurs et mineurs, dont le sol mineur. Des joutes de tonalités qui seront sa signature et ouvrent une petite porte vers un chromatisme moderne. Quel âge ? Ah oui : 19 ans… Bon Ok, quelques emprunts de petits motifs de Beethoven. Plagiat ou admiration, je vote pour l’hypothèse 2 !

2 –(09:44) Andante : Exposition du Thème 1 [9:43] Dans une symphonie dite tragique, on est en droit d’attendre une marche funèbre comme dans l' »héroïque » de Beethoven. Que nenni, une marche peut-être, mais une promenade (= ballade) et de plus dans le la bémol majeur plutôt serein. Pour un tissu orchestral plus léger, les deux cors graves et les timbales ont pris congé. Les cordes entonnent une mélopée; le hautbois solo, intervient pour chanter une élégiaque romance, un thème repris par les violoncelles puis les flûtes. Aucun climat pastoral cependant plutôt une profonde réflexion intime sur la raison d’être du compositeur.

[11:48] Exposition Thème 2 : Brusque transition en fa mineur avec accélération de tempo. Une idée sombre et angoissée( = romantique), une oppression étreint la poitrine de Schubert. Ce second mouvement alterne la sérénité introductive avec un second groupe thématique enfiévré. Marc Minkowski marque avec fermeté et conviction les contradictions passionnelles de cet andante.

Développement, puis….

[13:30] Réexposition Thème 1

[15:23] Réexposition Thème 2

Forme sonate : exposition, développement, réexposition

 

3 –(19:07) Menuetto. Allegro vivace – Trio :

[19:6]  Thème 1 répété : Un menuet. Comme à l’époque de Mozart jeune. Un thème assez allant.

[20:29]  Thème 2 pour le trio, un air dansant presque un air de cour avec un solo de flûte.

[21:33]  retour Thème 1 : donc Menuet de forme A – B – A

4 –(22:21)Allegro – Exposition du Thème 1 : Le final se lance frénétiquement par un effet de vagues scandé par les instruments dans un registre grave. Est-ce une tentative de redonner une atmosphère de tragédie initialement prévue ? On peut en douter dès le second motif survolté

[23:33] Exposition du Thème 2. Schubert développe un  long perpetuum mobile. Impossible d’échapper à la forme sonate (= classique) basique. Un mouvement très festif et puis quel exemple du talent de l’orchestration et du dynamisme par Schubert.

[25:09] Développement, puis….

[26:35] Réexposition du Thème 1

[27:24] Réexposition du Thème 2

Forme sonate : exposition, développement, réexposition

Autre version :

à voir ;

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CONCLUSION :

La forme d’un morceau est fixée à l’Epoque Classique fin XVIIIe. L’Epoque Romantique au XIXe siècle  exprimera plus les sentiments. LEpoque Moderne (début XXe) cherchera de nouvelle piste sonore en utilisant plus les dissonnances (sonne faux = bizarre), allant même vers une musique atonale (sans tonalité). L’Epoque Contenporaine (1950 à aujourd’hui) utilise tous ces éléments.

Epoques :

Baroque=> Classique=> Romantique=> Moderne=> Contemporaine
XVII/XVIIIe fin XVIIIe XIXe début XXe 1950 à aujourd’hui
Roi Fixe les Formes (thème) Sentiments nouveaux langage (atonale…) mélange de tout ça….

La musique d’avant est tonale (agréable à écouté, consonnante, comme par le passé)

Rappel : musique tonale (consonnante) ou atonale (dissonnante) 

Caractéristiques des musiques du concert :  dans ces 3 œuvres, il s’agit d’utiliser une FORME assez classique avec l’utilisation de thèmes qui reviennent : Concerto avec soliste qui répète un thème.

On note l’utilisation de masses sonores. L’harmonie (notes simultanées en accords) s’oppose ou accompagne la mélodie (suite de notes) en utilisant parfois des clusters (grappe sonore).

Lexique (de langage musical) :

  • Musique Populaire ou Savante (voir en haut de cette page)
  • harmonie : des sons en accords / mélodie : des sons qui se suivent !
  • cluster : grappe sonore 
  • Thème = motif musical qui revient (dans la musique SAVANTE), parfois avec des variations ou phrase musicale simple, qui se répète, qui se retient (musique savante)
  • FORME : structure en différente parties, avec des thèmes, et des variations (concerto, symphonie, forme sonate = exposition, développement, réexposition ou forme A-B-A).
  • concerto : dialogue entre un soliste et un orchestre
  • crescendo orchestral : de + en + d’intruments = de + en + fort.
  • Musique contemporaine (à partir de 1950 « avec notre temps ») : musique savante de notre époque, parfois atonale ou qui comporte des passages dissonants.
  • Musique atonale : musique qui sonne « faux » = dissonante. Musique qui n’est pas tonale, qui n’a pas de tonalité, pas de TONIQUE et de DOMINANTE (qui ne cherche plus à faire des accords « juste » = consonant)
  • Musique tonale : qui sonne « juste »,consonante . Basée autour d’un ton, d’une tonalité permettant de poser des « questions » (Ve degré = dominante = suspensif) et des «réponses » (Ier degré = tonique = conclusif).

Peinture classique : la vie idéalisée, bien organisée ! Exemple : Nicolas Poussin, La Sainte famille avec saint Jean et sainte Elisabeth dans un paysage 1650

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en savoir plus sur le CLASSICISME : fiche-classicisme.pdf

Peinture Romantique : Le Voyageur contemplant une mer de nuages Caspar David Friedrich.

Le Voyageur contemplant une mer de nuages — Wikipédia

Peinture moderne, années 1920 (début XXe) : Senecio de Paul Klee

Clementoni Senecio 1000 Piece Paul Klee Jigsaw Puzzle

Peinture contemporaine  (début XXIe) : performance peinture en live durant un concert: Enchevêtrement de Rodrigue Glombard

Sans titre. Série " NOUVEAU SOUFFLE " . Encre et collage sur papier. Format : 46 x 61 cm.

Préparation à l’évaluation : voir Sacoche

Rappel des époques et STYLES : Classique (règles), Romantique (sentiments), Moderne (se libère des conventions), Contemporain (atonale)