Ecoute-t-on de la musique savante aujourd’hui ?
Comment écouter la musique savante en concert ?
Musique savante : musique plus complexe, qui demande un savoir pour la comprendre (il faut l’étudier pour l’apprécier)
Musique populaire (pas seulement d’aujourd’hui !) : musique plus simple, facile à retenir, qui se répète, composé pour le peuple.
1er COURS :
1- Groupe de 3 élèves (type oral de DNB) avec des compétences complémentaires :
2- Agenda : sur FOLIOS (+USB) préparer un exposé de type oral DNB (PEAC/Hida) avec son sujet : avec un PLAN, des photos, des vidéos avec du son
– consulter le cours DNB sur l’ENT : oral_2019_fiche d’évaluation.pdf
– Ziksévigné : écouter les œuvres
– PRODUIRE une chanson populaire : choix libre, groupe libre (à chanter SANS LE CHANTEUR!!!)
– Sacoche : Oral DNB + Produire une chanson populaire
3- Présentation d’une audition : faire écouter 1 extrait dans l’exposé !!!
Sommaire :
INTRODUCTION : présenter l’organisation de votre discours, le PLAN !
DEVELOPPEMENT = PLAN
– le compositeur (rapide, l’essentiel!)
– l’œuvre à étudier : expliquer le NOM de l’oeuvre, sa forme ou structure = son organisation
– en quoi cette musique est de son époque (Moderne ou Contemporaine)
CONCLUSION : redire + impressions personnelles
Des coulisses au spectacle
Préparation de la répétition générale de l’ Orchestre de Caen
2019/20 : répétition générale mardi 17 mars à 11h
Concert d’ouverture du « Festival Aspects des Musiques d’Aujourd’hui « (17/22 mars – artistes invités : Le Trio K/D/M)
Martin Matalon (né en 1958)
K/D/M Concerto – Création européenne
Suite symphonique d’après l’opéra L’Ombre de Venceslao – Création
Maurice Ravel (1875-1937)
Le tombeau de Couperin
Gonzalo Bustos (né en 1983)
Bandima
Martin Matalon (né en 1958) Epoque contemporaine (de 1950 à nos jours)
Audition 1– K/D/M Concerto – Création européenne : Triple concerto pour 2 percussionnistes et accordéoniste solistes et orchestre de chambre
Audition 2– Suite symphonique d’après l’opéra L’Ombre de Venceslao – Création
Dernier ouvrage lyrique de Martin Matalon, L’ombre de Venceslao adapte la pièce tragicomique du dramaturge argentin Copi, elle-même reprise en France vingt ans plus tard par Jorge Lavelli, auteur du livret et de la mise en scène. Aux accents du tango et de quatre bandonéons nous sont narrés les avatars d’une famille baroque et de son chef, véritable Don Quichotte argentin installé dans la duplicité. Colorée par un dispositif électronique en complément de l’orchestre, l’action vous plonge dans la tumultueuse forêt tropicale et la sauvage Buenos Aires rythmée par ses coups d’Etat, ses fusillades et ses créatures nocturnes. Profonde réflexion sur le temps qui dévore nos vies, cette aventure épique (?) laisse entrevoir dans son onirique (?) scène finale l’idée de liberté.
La musique contemporaine a beaucoup fait de recherches abstaites sur le son (ex : dodécaphonisme = musique atonale). L’ArgentinMartín Matalon (né à Buenos Aires en 1958) utilise ces recherches de manière nouvelle où où les timbres sont au service de son imaginaire coloré.
Emigré sur la côte est des États-Unis, où un certain conservatisme de l’activité musicale le laissait désabusé, il choisit de s’installer en France où la vitalité de la création musicale dominée par les noms de Messiaen, Boulez, Murail, Grisey, le fascinait. Une fois qu’il a assimilés les nouveaux outils – et notamment l’électronique travaillée à l’IRCAM – le jeune Latino-Américain les met au service de son imagination parfois très loin du circuit musical…
La richesse de sensations naissant de deux arts complémentaires (musique et livret) s’impose chez Martin Matalon. Le son donne du relief aux mots. L’accompagnement musical (qui ne serait plus ”musique de film” au sens illustratif) donne aussi du sens à l’image. Il suggère les mots du conte.
Matalon interroge les formes brèves (où la concision contient le foisonnement) et utilise des ”objets sonores” sur différents plans sonores.
Parallèlement à ces expériences, il voudrait renouveler le cadre même de diffusion du concert ”classique”. Le compositeur poursuit une exploration des timbres et des formes musicales : la série des « Traces » se concentre sur le couple formé par un instrument (ou la voix) et sa transformation électronique en temps réel. Il définit ces « Traces » comme un « journal intime compositionnel », un « voyage à l’intérieur du son », dont l’un des épisodes (Traces II pour alto et électronique) naquit précisément d’une musique conçue pour un film de Buñuel (Las Hurdes). La série des Trames s’attache à résoudre les problématiques complexes de l’insertion ou de la confrontation d’un instrument soliste par rapport à des effectifs variés d’orchestres de chambre, ou au grand orchestre symphonique.
Le mélomane pourra tirer les sensations magiques d’un jaillissement de couleurs le transportant vers des visions poétiques, tandis que le musicien savant considérera la complexité de la composition.
Une oeuvre pour double orchestre de Martin Matalon (création mondiale en 2018):
Maurice Ravel (1875-1937) Epoque moderne début XXe
Audition 3 : Le tombeau de Couperin
https://www.youtube.com/watch?v=5t9-vY_GGf8
Composée entre 1914 et 1917, donnée en première audition en avril 1919 par Marguerite Long, la suite pour piano Le Tombeau de Couperin comporte six morceaux, Prélude, Fugue, Forlane, Rigaudon, Menuet et Toccata, dédiés à la mémoire d’amis tombés au cours de la Première Guerre mondiale. Ravel lui-même était un pilote de l’armée pendant la guerre.
Ravel fait une orchestrationde 4 de ces pièces, entendues pour la première fois sous cette forme en février 1920 et se jouant dans l’ordre suivant :
I. 0:00 Prélude. Vif : « à la mémoire du lieutenant Jacques Charlot »
II. 2:55 Forlane. Allegretto : « à la mémoire du lieutenant Gabriel Deluc »
III. 8:12 Menuet. Allegro moderato : « à la mémoire de Jean Dreyfus »
IV. 12:57 Rigaudon. Assez vif : « à la mémoire de Pierre et Pascal Gaudin »
Tombeau de Couperin, tombeau est en fait un terme musical populaire au 17ème siècle et signifiant « une pièce écrite comme mémorial ».
Lorsqu’on lui reprochait de composer une œuvre légère et parfois réfléchie plutôt que sombre, pour un sujet aussi sombre, Ravel répondait : « Les morts sont assez tristes, dans leur silence éternel. »
Tableau : Impression, soleil levant Claude Monet
Impressionisme : peinture fin XIXe siècle essayant de donner des impressions instantanées plutôt que la réalité concrète (on a l’impression que…) en utilisant des « tâches » de couleurs (= timbres)
Néoclassicisme : nouvelle musique classique. Au XXe siecle, re-composé comme à l’époque classique (fin XVIIIe)
Gonzalo Bustos (né en 1983) Epoque contemporaine (de 1950 à nos jours)
Audition 4 : Bandima
Gonzalo Joaquin Bustos (Argentine, né en 1983) est compositeur et chef d’orchestre. Après des études de composition à l’Université nationale de Cordoba (Argentine) il s’installe à Paris pour poursuivre ses études de direction d’orchestre et de compositionauprès de Martin Matalon. Il reçoit des commandes notamment du Festival du cor à Reims, du festival Novelum à Toulouse, et de l’ensemble Ars Nova. Il participe aux festivals ManiFeste, Archipel, à la Sibelius Academy Creative Dialogue (USA)… Actuellement il étudie la composition mixte à la Haute école de musique de Genève en master avec Pascal Dusapin.
Après des études de composition en Argentine, au Mexique et au Brésil, il s’installe en 2010 à Paris pour poursuivre sa formation en composition auprès de Martin Matalon. En 2016/2017 il suit le CURSUS de composition et d’informatique musicale à l’IRCAM. Engagé dans la création et la diffusion de musique contemporaine, Gonzalo Bustos a dirigé la création de plus d’une centaine d’œuvres.
Son catalogue contient à la fois des pièces pour instrument soliste, ensemble et orchestre, avec une forte présence de l’électronique. Investi dans la transmission, il participe à de nombreux projets pédagogiques : en 2018 il reçoit une commande de l’Ensemble Sillages pour le projet Dedans Dehors, pièce pour percussion solo, 85 enfants (Collège de Kerhallet) et électronique.
Remarque : musique tonale (consonnante) ou atonale (dissonnante) ?
Gonzalo Bustos en création avec 80 élèves de 3e :
Orchestration de Gonzalo Bustos sur une oeuvre de Bério :
CONCLUSION : caractéristiques des musiques du concert
Dans ces 4 œuvres, il s’agit d’utiliser de nouvelles couleurs musicales (timbres) et des rythmes venues d’ailleurs : musique d’Argentine, d’Italie, d’Amérique (jazz).
Remarques : transformations sonores
– Ravel fait une orchestration de sa Suite pour piano
– Martin Matalon fait une Suite symphonique de son Opéra
Les 3 compositeurs utilisent des formes de l’Epoque Baroque (XVIIe/XVIIIe) et de l’Epoque Classique (fin XVIIIe), comme la Suite (de danse) et le Concerto avec soliste , en jouant des thèmes, pour mieux faire entendre des sonorités contemporaines (XXIe siècle) dans un métissage de musique du monde anciennes et nouvelles.
C’est à l’époque Moderne (début XXe), avec les voyages facilités par les nouveaux moyens de transport, que l’on va découvrir et réutiliser de nouvelles musique « exotiques » et essayer de sortir de l’écriture classique. L’époque contemporaine (aujourd’hui) poursuit cette recherhe d’une musique savante mondialisée.
Epoques :
Baroque=> | Classique=> | Romantique=> | Moderne=> | Contemporaine |
XVII/XVIIIe | fin XVIIIe | XIXe | début XXe | 1950 à aujourd’hui |
Lexique (de langage) :
– Musique Populaire ou Savante (voir en haut de cette page)
– Orchestration : distribution de différentes parties musicales aux instruments de l’orchestre (jouer avec les TIMBRES)
– Thème = motif musical qui revient (dans la musique SAVANTE), parfois avec des variations ou phrase musicale simple, qui se répète, qui se retient(musique savante)
– FORME : mouvements = parties, avec des thèmes, et des variations (concerto, ABC).
– Epoque Moderne, début XXe :
- refus du passé : se libère des conventions comme les règles à suivre (de l’époque Classique fin XVIIIe) et refus du lyrisme du XIXe (rejette les sentiments en musique).
- influence du Jazz, du rythme et des Musiques Exotiques (Orient).
- dissonance : collage de mélodies, polytonalité, Musique Atonale (sonne faux)
- Néoclassicisme.
– Epoque contemporaine (à partir de 1950 « avec notre temps »): musique savante de notre époque, parfois atonale ou qui comporte des passages dissonants.
Musique atonale : musique qui sonne « faux » = dissonant. Musique qui n’est pas tonale, qui n’a pas de tonalité, pas de TONIQUE et de DOMINANTE (qui ne cherche plus à faire des accords « juste » = consonant)
Musique tonale : qui sonne « juste »,consonante . Basée autour d’un ton, d’une tonalité permettant de poser des « questions » (Ve degré = dominante = suspensif) et des «réponses » (Ier degré = tonique = conclusif).
– STYLES (= époques) : Classique (règles, thème), Romantique (sentiments), Moderne (se libère des conventions), Contemporain (atonale)
Peinture classique : la vie idéalisée, bien organisée ! Exemple : Nicolas Poussin, La Sainte famille avec saint Jean et sainte Elisabeth dans un paysage 1650
en savoir plus sur le CLASSICISME : fiche-classicisme.pdf
Peinture moderne, années 1920 (début XXe) : Senecio de Paul Klee
Peinture contemporaine (début XXIe) : performance peinture en live durant un concert: Enchevêtrement de Rodrigue Glombard
Préparation à l’évaluation : voir Sacoche
Rappel des époques et STYLES : Classique (règles), Romantique (sentiments), Moderne (se libère des conventions), Contemporain (atonale)