Séquence 5
Le WAKA des 4e
La musique peut-elle avoir un lien avec le pouvoir ?
On chante et on danse!
Waka Waka (This Time for Africa), en anglais, et Waka Waka (Esto es África) en espagnol, est une chanson de Shakira (chanteuse Colombienne)et du groupe sud-africain Freshlyground.
Il s’agit de la musique officielle de la Coupe du Monde de Football 2010 qui s’est déroulée en Afrique du Sud
Instrumentation africaine : Djembé et Kora (à la fin de waka waka)
Djembé (pas tam tam !) |
Kora (= harpe africaine) |
Shakira – Waka Waka – Hymne de la Coupe du Monde 2010
You’re a good soldier Choosing your battles Pick yourself up And dust yourself off And back in the saddle You’re on the frontline The pressure is on When you fall get up CHORUS : Zamina mina eh eh |
Tu es un bon soldat Tu choisis tes combats Relève-toi Dépoussière-toi Et remonte en selle Tu es en première ligne La pression est là Quand tu tombes relève-toi REFRAINZamina mina hé hé |
Audition 1 : 1a-Danse africaine Djembe
Analyse : percussion, DJEMBE, rythme
Le kenkeni donne le tempo de la polyrythmie, le sangban en donne la mélodie, pendant que le doundounba répond au djembé soliste. C’est souvent par le kenkeni que débute l’apprentissage des futurs djembéfola (joueurs de djembé).
Audition 2 : 1a-Mbongui video
Analyse :
- voix soliste et chœur : question/réponse en répétant
- instrumentation : guitare ET basse + batterie et djembé +flute
- musique africaine = rythme, danse
- vidéo : batiments publics : Le Mbongui = l’arbre à palabre (émission politique)
- la musique dénonce les problèmes avec le pouvoir
Audition 3: 1b-M’Bongui Bantu, la case commune
- Vidéo Mbongui bantu : de 0’00 min à 1’50 =>la case commune, ballet national revendiquant la négritude
- de 4’50 min à 5’50 =>C’est dans les années 1950 que le djembé commence à s’exporter en dehors de l’Afrique, grâce à Fodéba Keïta et les ballets africains puis grâce à la Guinée et son président Sekou Touré, qui érigea le ballet national de la république comme vitrine de son régime (le POUVOIR utilise la musique et la danse pour le représenter)
- Le pouvoir se sert de la musique. Dans les 2 cas, il s’agit de Musique Populaire
- MUSIQUE POPULAIRE (POP) = musique simple, répétée, qui vient du peuple.
- Opposée à « musique savante » = musique complexe qui demande un savoir
Audition 4 : sans image d’abord Zangalewa – groupe camerounais Golden Sounds
Vidéo : Cameroun – Zangalewa – Zamina – Waka Waka Time for Africa – Original
Analyse : SANS IMAGE
- instrumentation : percussion électronique, trompette musique militaire
- musique africaine = rythme, danse
Analyse : AVEC IMAGE
- instrumentation : basse électrique, xylophone (venant du balafon), guitare africaine
- chant de l’armée = voir les PAROLES
5’16 change de rythmique
7’16 rechange Zamina zangaléwa waka waka
Evolution d’un chant à la gloire de l’armée (contrôlée par le pouvoir)
à la gloire du foot
à la gloire de l’Afrique
connu dans le monde entier =
MUSIQUE POPULAIRE (POP) =musique simple, répétée, qui vient du peuple.
Opposée à « musique savante » = musique complexe qui demande un savoir
Traduction littérale et de sens
|
Za engalomwa signifie en langue Fang « Qui t’as envoyé ? » : c’est la question d’un militaire camerounais à un autre d’origine étrangère, d’après Guy Dooh du groupe Zangaléwa.
Le terme ZANGALEWA peut aussi venir d’une expression Ewondo : za anga loé wa ?, soit « qui t’a appelé ? » Le Cameroun étant un pays pluri-ethnique et plurilingue, tous les soldats ne savaient pas parler Ewondo. Aussi avec le temps, za anga loé wa devint le Zangalewa que nous entendons maintenant.
Lorsque les jeunes recrues de la garde républicaine camerounaise se plaignaient de la rigueur de la vie militaire, leurs chefs ou leurs camarades plus anciens leur posaient cette question : za anga loé wa ?, que l’on peut traduire aussi en « personne ne t’a obligé à rentrer dans l’armée, ne te plains plus ! »
Le refrain de Waka Waka est repris de la chanson Zangaléwa, qui était à l’origine un chant de guerre africain ayant par la suite été repris et interprété par le groupe camerounais Golden Sounds qui a connu avec ce titre un très grand succès dans les années 1980.
Elle fait partie du répertoire des soldats, mais aussi des groupes de jeunes comme les scouts, dans toute l’Afrique. Son rythme est entraînant et elle peut servir de chanson de marche.
Elle a été popularisée par le groupe de musique militaire camerounais Golden Soundsen 1986, qui eut un tel succès avec ce titre qu’il changea son nom en Zangaléwa.
Cette chanson est à priori interprétée en langue Fang, répandue au Gabon, au sud du Cameroun, en Guinée Équatoriale, et un peu à l’ouest de la Centrafrique. Ceci implique qu’elle est très souvent chantée sans en comprendre le sens.
écoute : 12-Kabyye kanjye
Audition 5 : Chanson Plus rien ne m’etonne-Tiken Jah Fakoly = chanson engagée
Genre : Reggae
L’Ivoirien est devenu le porte-parole de l’Afrique opprimée grâce à ses Coups de Gueule version reggae, certes militant mais toujours festif.
Quelques jours après l’arrestation de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, Tiken Jah Fakoly a proposé des solutions pour réconcilier le pays. Invité sur France Inter, le chanteur ivoirien a estimé que le footballeur Didier Drogba, capitaine de la sélection nationale, pourrait jouer un rôle dans la réconciliation du pays :
« Après la chute de Laurent Gbagbo, un nombre important de ses supporters ont le cœur brisé et il leur sera difficile de se réconcilier avec leurs compatriotes du Nord, supporters du nouveau président. Mais Didier Drogba a les qualités pour réunir les Ivoiriens car il est clairement aimé dans tout le pays. Ainsi, je lui demande de s’impliquer pour réunir notre nation ». Didier Drogba s’était déjà fait le porte-parole de la paix en 2005.
Engagement politique des chansons
Tiken Jah Fakoly joue une musique pour « éveiller les consciences ». Les paroles de ses chansons parlent de beaucoup d’injustices que subit la population de son pays d’origine, mais aussi et surtout du peuple africain. Par « musique qui éveille les consciences », Tiken Jah Fakoly explique que les peuples qui vivent sous l’oppression sont des humains au même titre que les autres, qu’ils ont les mêmes droits que tout être humain et qu’ils ont leurs cultures et leurs valeurs.