Séance d’introduction :
CHANT : improvisez sur du blues. Lancer la musique et « hurler » son blues (sa souffrance, sa douleur, sa rage….) au monde entier !!! OOOOOHHHHHH !
SI VOUS VOULEZ, 2H de blues pour improviser : chanter comme ça sort, ce que vous voulez !!!
1er exemple de M. Brée :
Autres propositions pour improviser en chantant :
Après l’introduction, écoutez BB King chanter « The thrill is gone » et répéter après lui. Puis improvisez sur « oh, oh » ou « oh yé »
2e xemple de M. Brée :
Pour se détendre, ci-dessous une chanson originale des Beatles : morceau blues basé sur une seule note répétée à la Basse = la TONIQUE = la note principale = le 1er degré = I (en chiffre romain).
Audition 1 : BLUES Trouble is a woman en MI (dans le ton de Mi, tonalité = Mi)
Analyse de l’audition 1 :
– Introduction (parle) puis une mélodie qui provient des GOSPELS (mais non religieux).
– rythmé : percussions venues d’Afrique, tape guitare…
– Texte : raconte ses PROBLÈMES, ses souffrances
– se répète : (schéma de 12 mesures répétées)
Les esclaves noirs ont imité les chants d’églises des blancs (négro-spiritual/gospel). Après, ils ont repris cette façon de chanter, mais seul !!! Chez eux, avec des guitares fabriquées avec des cordes tendues, ils ont exprimé leur malheur : chanter sa douleur permet de mieux la supporter (en extériorisant : faire sortir à l’extérieur de soi le problème qui nous oppresse). Les anciens esclaves inventent le BLUES.
Ne pas confondre avec la Country (musique de « campagne ») chantée par les fermiers blancs (cowboys). Exemple ci-dessous de COUNTRY = METISSAGE entre le blues des noirs et les chansons de cowboys (s’inspirant en plus du « yodel » d’Autriche. Rappel : les Américains blancs viennent d’Europe !)
Avertissement :
COURS à SUIVRE tranquillement, ETAPE par ETAPE : le but du JEU est de savoir ÉCRIRE tout seul un BLUES ! Et d’arriver à le JOUER…
1ère séance pour savoir faire un blues :
- 1ère étape : la tonique
Audition 2 : Boom Boom Boom de John Lee Hooker
Exemple de blues basé sur une seule note : « oh, oh, oh, oh » chante John Lee Hooker
Cette note est la première note qu’il a jouée, la 1ère note qu’il a chantée ! On l’appelle la tonique. C’est la 1ère note, donc le 1er degré = I (en chiffre romain). On peut la répéter pendant toute la chanson !!! C’est la note principale, celle de base, on part toujours de celle-là. On dit qu’elle donne le TON. C’est la tonalité du morceau !
Essayer de CHANTER la TONIQUE sur l’Audition 2 = une seule note (« oh »), toujours la même, en répétant « oh ».
3e exemple de M. Brée :
Autre exemple de chanson basée (presque) sur la même note répétée = la TONIQUE. Esssayez aussi de CHANTER la TONIQUE avec Yodelice ci-dessous : « oh, oh, oh ». Yodelice – More than meets the eye :
Regarder au moins le début des 2 vidéos ci-dessous qui explique la même chose :
2e séance :
- 2e étape : la dominante
IMPORTANT : Dans notre musique, une fois la 1ère note chantée (la tonique), on va monter à la 5e note pour poser une « question« . On l’appelle la dominante. C’est le 5e degré = V . Après on revient sur la tonique = 1er degré = I. C’est la « réponse«
Résumé :
- I = tonique = 1er degré. C’est la 1ère note. Au début du morceau. Elle donne la tonalité. Exemple : Do (on est en Do, dans le ton de Do)
- V = dominante = 5e degré. C’est la 5e note. En partant de la 1ère note (Do) on monte 5 notes au-dessus (Do ré mi fa sol : ATTENTION, on compte la 1ère note Do). Exemple : en Do, la dominante est Sol
- Une fois sur le Sol, le 5e degré = V , on a l’impression d’être « en l’air », on est tout en haut, on est suspendu, on attend la suite….caratère suspensif ! Comme quand on pose une question avec un point d’interrogation « ? » On attend la……réponse.
- Il faut donc revenir sur la 1ère notre = le I = la tonique = le 1er degré. C’est la réponse….caractère conclusif.
donc :
I tonique(début)=> V dominante(question)=> I tonique (réponse)
MAIS NON, C’EST PAS COMPLIQUÉ ! Écoutez ça :
Mais, pour aller du I au V, on peut passer par le IV = sous-dominante = 4e degré qui va nous servir de marche-pied, tremplin, on s’appuie sur la 4e marche pour monter à la 5e marche. Une chanson de base fera donc :
I – IV – V (suspensif=?) puis I . (conclusif)
Exemple : en Do. Do = I = tonique = 1er degré
donc le morceau fera : Do tonique = I = 1er degré (monter 4 notes dans sa tête), Fa sous-dominante IV(4e note = 4e degré) pour arriver à la 5e note, au V, 5e degré, Sol dominante (question) puis Do (réponse pour conclure).
I | IV | V | I |
do | fa | sol | do |
MAIS NON, C’EST PAS COMPLIQUÉ – 2 !
Rappel de la gamme de Do :
Exemple ci-dessous de morceau récent basé sur les degrés I, IV, V. (avertissement sur le vocabulaire parfois vulgaire employé, mais ce morceau a des vertus permettant aussi de vulgariser…). A2H – Blues
3e séance :
- 3e étape : la grille de blues
Audition 3 : Blues de l’école (à écouter d’abord !)
Les noirs américains (anciens esclaves) ont inventé un nouvel enchainement des degrés. Et ils ont raconté leur désespoir dessus.
GRILLE de BLUES (petite intro puis…)
I | IV | I | I | = (1ère phrase) J’exprime ma tristesse, mon problème ! |
IV | IV | I | I | = (2e phrase) mon sort, mon problème est insupportable |
V | IV | I | I | = (3e phrase) mais il faut garder ESPOIR |
tonique = Ier degré
sous dominante= IVe degré
dominante = Ve degré = la lueur d’ESPOIR !
Pourquoi « Lueur d’ESPOIR » ? Pour un noir d’Amérique, la vie est très dure, il a le blues ! Et, si aujourd’hui est un jour particulièrement difficile, demain sera forcément un jour meilleur, il a besoin de garder ESPOIR !
Rappel de la gamme de Do : do, ré, mi, fa, sol, la, si, do
Le Blues de l’école et en Fa (1ère note = fa). Tonalité : Fa. On est dans le ton de Fa. On est en Fa
donc I = tonique = 1er degré = Fa
donc IV = sous-dominante = 4e degré= Si (Fa, sol, la si)
donc V = dominante = 5e degré = Do
fa | si | fa | fa | = marre de l’école |
si | si | fa | fa | = assez galéré |
do | si | fa | fa | = la musique sauve = ESPOIR |
Autre exemple ci-dessous en Mi, dans le ton de Mi, avec une grille simplifiée (qui reste sur la tonique dans la 1ère phrase)
dans cette vidéo vous pouvez chanter les noms des degrés de la grille de blues : chantez « 1 » pour le 1er degré (I) et comptez 4 temps à chaque fois. Puis « 4 » pour le 4e degré (IV)…. ça donne
I, 2, 3 ,4 / I, 2, 3 ,4 / I, 2, 3 ,4 / I, 2, 3 ,4
IV, 2, 3 ,4 / IV, 2, 3 ,4 / I, 2, 3 ,4 / I, 2, 3 ,4
V, 2, 3 ,4 / IV, 2, 3 ,4 / I, 2, 3 ,4 / I, 2, 3 ,4 (puis recommencez au début)
4e séance :
- 4e étape : les notes en lettres ?
Vous savez faire une grille de blues ? En Mi ? En Fa ? En Sol ?
Seulement, cette grille vient des États-Unis ! Et là-bas, on ne dit pas do, ré, mi, fa, sol….mais A, B, C, D, E, F, G !!!!
À savoir par cœur :
A = LA | (la note centrale, référence des musiciens) |
donc, B = si, C = do….ce qui donne :
A | B | C | D | E | F | G |
la | si | do | ré | mi | fa | sol |
donc, une grille de blues s’écrit normalement en LETTRES.
Exemple ci-dessous pour construire une grille en Ré, dans le ton de Ré, la tonalité de Ré
Rappel : grille de blues en degrés :
I | IV | I | I | = (1ère phrase) dire : 1, 4, 1, 1 |
IV | IV | I | I | = (2e phrase) dire 4, 4, 1, 1 |
V | IV | I | I | = (3e phrase) dire 5, 4 ,1, 1 |
Savoir par cœur : I, IV, I, I – IV, IV, I, I – V, IV, I, I
Transformée en notes : blues en Ré, donc dans le ton de Ré, la tonique = I =Ré. Tonalité Ré. On part de Ré (se redire la gamme de Do dans la tête) : y’a quoi après le ré ? On compte 4 notes au dessus = sol, etc….
ré | sol | ré | ré |
sol | sol | ré | ré |
la | sol | ré | ré |
Transformée en lettres : blues en Ré = D (voir alphabet des notes au dessus)
D | G | D | D |
G | G | D | D |
A | G | D | D |
Exercice : êtes-vous capable d’écrire une grille de blues en Mi ? En Fa ?
Essayez !!! |
Maintenant, vous êtes prêts !
=>Composer votre BLUES :
- appli : Chordbot Lite à installer sur son tel. Explication ici : https://chordbot.com/
- ou sur JamStudio en suivant les CONSIGNES dans la page JAMSTUDIO de Zisévigné
Pour CHANTEEEER en improviiiiisant :
Autres blues célèbres :
Audition : Down the road – C2C à base de blues
Faire un BLUES avec JamStudio
3- le JAZZ provient aussi des chants noirs : esclaves africains rythmant leur travail en chantant (work songs), ou racontant leurs souffrances dans le blues.
* C’est la réunion des différentes percussions utilisées dans le jazz qui est à l’origine de la batterie.
Audition : Black Musique « Des chaines en fer aux chaines en or »
de la naissance du Blues, en passant par le JAZZ (Louis Armstrong), pour aller jusqu’au ROCK and ROLL (Elvis Presley) à expliquer
à revoir sur http://vimeo.com/7414508
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